Quand le marais poitevin dévoile ses secrets
Située aux portes du Marais mouillé, à mi-chemin entre Luçon et Fontenay-le-Comte, la Réserve biologique départementale de Nalliers-Mouzeuil Saint Martin acquise il y a près de vingt ans par le Conseil Général, permet de protéger, sur 132 hectares, une partie du Marais Poitevin. Valorisée par des circuits de visite, cette réserve est ouverte au public d’avril à septembre, et offre une découverte exceptionnelle de la faune sauvage et de la flore du marais mouillé.
Visite
Deux bonnes heures sont nécessaires pour venir à bout, ou plutôt faire le tour, de ce petit bijou du patrimoine naturel vendéen.
Façonnée par la main de l’homme qui y a laissé une empreinte très présente, la réserve biologique départementale de Nalliers-Mouzeuil reste aujourd’hui un véritable dédale de canaux et de chaussées herbeuses qui mène les visiteurs jusqu’à la cabane des fameux huttiers qui y vécurent dès le XVIIè siècle, en quasi-autarcie, en s’organisant pour avoir vignes, bois de chauffage, eau et nourriture à portée de main.
Fragile héritage de toute une histoire, la réserve constitue un lieu de mystères qui inspira d’ailleurs de nombreux artistes et écrivains.
Elément moteur de ce site exceptionnel, l’eau a créé un peu partout de multiples milieux caractéristiques, dans lesquels bon nombre d’animaux et de végétaux sont venus s’installer.
La Réserve reste donc le lieu idéal pour essayer d’observer d’un peu plus près les hérons pourprés, les faucons crécerelles, les musaraignes aquatiques, les poules d’eau, libellules, genettes ou même les loutres, qui montrent rarement le bout de leur museau mais qui ont bel et bien élu domicile dans la Réserve.
Un film d’une demi-heure vous sera d’ailleurs présenté dans la salle de projection de la Maison de la Réserve, avant votre visite. Pour le reste, faites confiance à Laurent Tullié, le guide-spécialiste qui vous dévoilera un à un, avec passion, les secrets de la Réserve… De ses plantes mystérieuses qui sentent l’ananas ou… le saucisson. De la laitue scarole, une boussole naturelle qui oriente ses épines vers le Nord. Des grenouilles à qui il fait faire un peu de gymnastique pour distinguer leurs espèces. Des larves d’insectes qu’il pêche sous vos yeux. Des libellules ou des grenouilles qu’il attrape à mains nues, et en un rien de temps, pour vous permettre de mieux les observer… Autant de merveilles insoupçonnables qui vivent et pullulent sous nos yeux ébahis et que le personnel de la Réserve vous fait découvrir sur des parcours de visite, d’un ou trois kilomètres.
Deux observatoires, aménagés au coeur du site, donnent une vue d’ensemble sur cette vaste mosaïque où se côtoient différents milieux, peupleraies, mottes, terrées, mares, ou autres roseraies… » On retrouve également sur le site une antenne de l’Ecole Départementale des Arts et du Patrimoine, précise Joël Sarlot, conseiller général du canton de l’Hermenault. Outre la découverte du site menée par des professionnels, elle propose aux scolaires, tout au long de l’année, une foule d’animations et d’ateliers pratiques qui développeront leur sens de l’observation et les initieront à tous les fabuleux secrets du marais. »